Un rapport du Gouvernement remis au Parlement en avril 2011 mettait en évidence trois « fossés numériques ».
Le premier, générationnel, laisse en marge de la diffusion des nouvelles technologies les +55 ans.
Le second, social, note que les personnes aux revenus les plus faibles sont les plus confrontées à une absence d’accès à Internet. Enfin, le dernier fossé, « culturel », fait le lien entre l’accès à l’outil informatique et le niveau d’instruction.
Ce diagnostic, qui met l’accent sur la nécessité d’ouvrir Internet aux personnes âgées de plus de 55 ans, ne doit cependant pas négliger la réalité de la situation des jeunes face à l’accès à Internet.
L’accès à Internet ne doit pas être un luxe. L’accès à l’information, à la connaissance, aux échanges que permettent Internet doivent désormais être considérés comme des droits par les pouvoirs publics. Le Ministère de la Communication doit accompagner la diffusion et la démocratisation de cette technologie.
Qu’est-ce aujourd’hui qu’un jeune qui n’a pas accès à Internet ? C’est un jeune qui n’aurait pas les mêmes armes que les autres notamment pour postuler à un emploi ou encore accéder aux services publics et à l’information en ligne. La connexion à Internet est une des clés de l’insertion sociale et professionnelle.
Ce rapport semble se satisfaire d’une situation où une majorité de jeunes ont effectivement accès à la toile. Mais à quel prix ? Système D, échanges de clés d’accès : tous les moyens sont bons pour accéder à cet outil indispensable en 2012. Il faut dire que le laisser-faire des gouvernements des 10 dernières années ont conduit les opérateurs à proposer des abonnements inaccessibles pour bon nombre de jeunes, étudiants ou actifs.
Le MJS Ardennes défend l’idée d’un « tarif social Internet », n’excédant pas 10 euro afin de permettre à tous d’accéder à une connexion.
La fracture numérique passe également par une meilleure diffusion des réseaux. Trop de territoires restent aujourd’hui en marge des réseaux à très haut débit et fibre optique. Il est temps de mettre fin à cette inégalité entre citoyens citadins éligibles à tous les services Internet au meilleur de sa qualité et aux citoyens ruraux contraints d'accepter un service médiocre pour un tarif onéreux. Cette situation est encore trop connue dans nos Ardennes : la responsabilité de la gauche doit être de mettre fin à ce réseau national à deux vitesses.
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