Lors de l’annonce du budget, nous avions souligné l’impact des coupes budgétaires, dont les effets se font aujourd’hui de plus en plus ressentir : fermetures de classes, de filières et d’options, augmentation du nombre d’élèves par classe, non remplacement d’enseignants et recours à Pôle Emploi. Au final, 1500 classes dans le primaire vont être fermées à la rentrée alors qu’on attend près de 5000 élèves supplémentaires…
Pire encore, l’ensemble de ses attaques continuent à favoriser les inégalités territoriales. Dans les milieux ruraux et dans les quartiers populaires, les effets de la politique de la droite se font davantage ressentir. Comme le souligne Claude Lelièvre, historien de l’éducation et professeur à l’université Paris-Descartes : « Quand un village perd un poste d’enseignant, son école est menacée et le spectre de la désertification, de la disparition du service public refait surface, ces mobilisations touchent les quartiers sensibles des villes et des banlieues qui ont le sentiment d’être déshérités. »
Alors que la gauche s’est toujours attachée à construire une école ouverte, véritable de lieu de réussite et d’épanouissement personnel et collectif, la droite mène une politique régressive et d’une violence inouïe et cynique : Georges Tron, Ministre de la Fonction Publique allant même jusqu’à déclarer que 18 000 postes d’enseignants des écoles ne sont pas « directement en relation d’enseignement avec les enfants »
Luc Chatel a une nouvelle fois favoriser la médiatisation d’une politique en trompe l’œil en s’attelant à lutter contre le harcèlement scolaire. Les jeunes socialistes tiennent à tirer une nouvelle fois le signal d’alerte. Le système éducatif français nécessite d’être rénové. Alors que la démocratisation d’accès à l’école a connu de grandes avancées quand la gauche était au pouvoir, la démocratisation de la réussite est en net recul depuis que la droite mène une politique restrictive.
Lutter contre le harcèlement à l’école, c’est favoriser une école épanouissante, où l’on se sent bien. C’est réinstaurer les IUFM en portant une réforme permettant une formation de qualité pour les enseignants. Formation au service de la réussite et de l’épanouissement des élèves. C’est pourquoi nous souhaitons rendre obligatoire un module concernant le dépistage des risques du suicide, d’obésité et de toutes les formes de mal-être pour permettre à chaque enseignant de repérer et signaler aux professionnels compétents chaque élève qui manifesterait l’un de ces signes.
Il apparaît urgent de mettre en place des pôles sociaux-sanitaires dans l’ensemble des établissements scolaires. Avec des infirmier(e)s scolaires et des assistant(e)s sociaux pour garantir à chacun une présence médicale et un accompagnement de qualité. Chaque élève doit avoir, à tout moment de sa scolarité, un professionnel compétent pour l’écouter, et l’accompagner vers le bien être quotidien.
Une autre école est possible, une école où l’on aime venir, pour apprendre, pour enseigner. Faire de l’Ecole de la République, une école où l’on réussit, où l’on s’épanouit, tout en s’émancipant et en préparant son avenir passe par l’ arrêt des suppressions de postes, la mise en œuvre d’un plan pluriannuel de recrutement dans l’éducation nationale, le renforcement de la formation pédagogique des enseignants, la diversification des rythmes scolaires, la réforme de la carte scolaire…
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